Lattara est une ancienne ville portuaire et un important centre de commerce antique qui reflète des interactions entre différentes cultures méditerranéennes à l’âge de fer (Étrusques, Grecs, puis Romains). Recouverte progressivement au fil du temps par les sédiments du fleuve limitrophe, la ville a peu à peu été abandonnée et oubliée. Sa redécouverte et les recherches menées dès 1963 par Henri Prades et la fouille programmée engagée par le CNRS et le Ministère de la Culture ont fait de Lattara un chantier école de référence internationale sans équivalent dans le sud de la France.

Le projet engagé de valorisation du site par Montpellier Métropole (Centre de conservation et de recherches et parcours archéologique) vise à créer un écosystème global qui allie la recherche, l’étude, la présentation et la médiation du phénomène archéologique à un site.

Le parcours de visite va allier médiation et paysage en donnant à lire l’invisible et en développant une démarche d’interprétation des lieux. Malgré le peu d’éléments visibles apparents, le projet paysager vise à valoriser les traces qui expriment la ville antique dans son ADN – la cité de terre disparue, le front portuaire enseveli, le trait de côte qui s’est éloigné. Des indices subtils et une gestion végétale raisonnée viennent accompagner le parcours visiteurs pour mettre en place un récit : celui d’une cité portuaire disparue.